Le 0 en NBA, comme le Double Zéro, n’est pas un numéro comme les autres et le numéro d’un joueur n’est jamais choisi par hasard. Tout comme le nom, il fait partie intégrante de l’identité d’un joueur. Chargé en symbolique, le #0 se remarque plus sur un maillot que n’importe quel autre numéro.
Voici un petit tour d’horizon sur l’histoire de ce # si particulier à travers ses meilleurs représentants NBA historiques et actuels.
Les anciens qui ont porté le 0 en NBA
Orlando Woolridge, le dunkeur
Joueur longiligne mais très athlétique, Orlando Woolridge est connu pour avoir été un dunkeur hors pair. Premier joueur à rentrer un rider au Slam Dunk Contest de 84, il s’est démarqué en étant le seul joueur à porter le #0 dans les années 80.
Alors qu’il portait le #32 à la fac de Notre-Dame, il prit le 0 à son arrivée chez les pros. La raison ? 0 comme le O d’Orlando. Passé par de nombreuses franchises NBA, ce journeyman termina sa carrière en Italie.
Olden Polynice, le rebondeur
Olden Polynice est peut-être le joueur qui représente le mieux le #0 pendant les 90’s. Alors que le numéro n’est pas très répandu dans la ligue, Polynice, joueur hargneux et excellent rebondeur, détonne.
Malgré une fin de carrière dans des ligues mineures, le nom de Polynice évoque un doux parfum nostalgique chez tous les amateurs de basket old school. Deux raisons sont évoquées par le pivot quant au choix du #0.
L’une est métaphysique ; le 0 représente le mouvement pertétuel. L’autre est auto-centrée ; 0 pour le O de son prénom. On retiendra la première.
Eric Montross, le Role Player
Eric Montross ! Voilà un nom qui parle encore aux plus anciens. Si Montross n’est pas à proprement parler un vrai n°0, qu’il ne porta que durant ses deux années passées aux Boston Celtics en tout début de carrière (le 00, son # naturel, étant réservé à Robert Parish), il est impossible de ne pas évoquer ce nom qui respire les Nineties.
Même si ce joueur ne s’est jamais véritablement imposé dans une rotation, ce type de joueur est lié au jeu NBA si typique de l’époque. Montross était un joueur âpre qui ne rechignait pas à faire le sale boulot.
Les plus illustres dépositaires actuels
Damian Lillard, le philosophe
Visage de la franchise des Portland Trail Blazers, Damian Lillard arbore le 0 en NBA seulement depuis ses débuts chez les pros. Lillard est né et a grandi à Oakland, son université était basée à Ogden et vit maintenant à Portland en Oregon.
Alors qu’il portait le n°1 durant ses 4 années à la fac de Weber State, Lillard choisit le chiffre rond pour faire référence à la lettre « O » présente dans ces trois lieux marquants de son parcours. Joli clin d’œil spirituel !
Russell Westbrook, le MVP
Russell Westbrook est le joueur actuel qui vient à l’esprit quand on évoque le 0 en NBA (Pardon Damian). Et pour cause, en plus d’être un excellent joueur, Westbrook est un joueur populaire. Son maillot est régulièrement dans les Top des ventes.
Seul n°0 a devenir MVP de la saison, Westbrook fait partie de la poignée de joueurs devenus les visages de la ligue. Malgré son attachement pour le n°4, il dû changer de numéro à son arrivée à UCLA car il était déjà pris par Aaron Afflalo.
Il choisi le 0 en référence à ce nouveau commencement. Drafté en 4ème position par les Sonics, il garda depuis le 0 qui fait désormais partie de ses signes distinctifs.
Jeff Teague, le loup revanchard
All Star 2015 sous les couleurs des Hawks, ce solide meneur jouit d’une très belle réputation dans la ligue. Portant le 0 en NBA depuis ses années universitaires à Wake Forest, Jeff Teague dû mettre de côté son numéro fétiche durant sa pige chez les Pacers.
Meneur titulaire aux Timberwolves, Teague devient le deuxième joueur à porter le 0 sous la tunique des Loups après l’anecdotique Othyus Jeffers en 2014.
Le turfu
Jayson Tatum, le jeune mâture
Parmi la cuvée 2017, Jayson Tatum est l’un des rookies qui a le plus impressionné, tant par sa maturité que par ses statistiques généreuses. Bénéficiant de l’horrible blessure de Gordon Hayward lors du 1er match de la saison, Tatum est propulsé dans le 5 de départ.
Répondant aux attentes des Celtics, son travail est salué par une sélection dans le NBA All-Rookie Fist Team. Il porte le numéro 0 en hommage à Gilbert Arenas.
Kyle Kuzma, la fugue
Longtemps dans la course au titre de rookie de l’année 2018, Kyle Kuzma fait partie des belles surprise de l’année passée. Alors qu’il portait le numéro 35 pendant ses trois années à l’Université d’Utah, il décide d’en changer à son arrivée aux Lakers afin d’éviter toute similitude avec Kevin Durant.
Il opte pour le numéro 0 pour symboliser son nouveau départ.
Miles Bridges, le frelon
Cet allier très athlétique a tout pour s’épanouir dans la NBA moderne. Choisi en 12ème position de la dernière draft en provenance de la fac de Michigan State, Bridges s’est rapidement imposé dans la rotation des Hornets. Il a tout pour devenir l’un des steals de l’année.
Mentions Spéciales
Johnny Jorgensen, le précurseur
En plus d’avoir un nom qui en jette, John « Johnny » Jorgensen s’est illustré comme étant le tout premier n°0 de l’histoire de la NBA. Il l’a fièrement porté lors de son court passage aux Chicago Stags en 1948. Jorgensen, c’est deux années pro, deux finales, deux bagues de champions.
Simple et efficace. Chapeau l’artiste !
Gilbert Arenas, l’agent 0
Impossible de parler du n°0 sans évoquer ce bon vieux Gilbert. S’il n’est pas le 1er à avoir eu l’idée de prendre le 0 en NBA, il est sans équivoque celui qui l’a popularisé au début des années 2000, aux Warriors puis aux Wizards. Mais l’agent Zéro n’a pas toujours eu le 0 floqué dans le dos. C’est en arrivant à la fac d’Arizona, où son numéro 25 étant déjà pris, qu’il dû changer de numéro.
Mais pourquoi le 0 ? Parce que c’est le nombre de minutes que les observateurs prédisaient qu’il jouerait pour son année freshman. Après l’avoir délaissé les dernières années de sa carrière en NBA, il retrouva son chiffre fétiche au Shanghai Sharks pour sa dernière année pro en 2012.
Kevin Love, le néophyte
Kevin Love fait aujourd’hui partie de la belle famille des n°0. Mais cela n’a pas toujours été le cas. Alors qu’il portait le n°42 depuis la High School, Love fut forcer de changer pour le 0 à son arrivée à Cleveland. Le 42 n’étant plus disponible. Interrogé sur son choix, Love ironise en disant le #0 est en réalité le premier numéro qu’il portait.
Durant son adolescence, arrivant en retard à un tournoi, il dû se résoudre à prendre le dernier maillot encore disponible, le #0. L’anecdote est savoureuse.
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