En NBA, chaque centimètre compte. Le basket-ball est un sport de confrontations où les joueurs doivent parvenir à faire la différence en utilisant au mieux leur corps et … leur taille !
La NBA est-elle une ligue de géants ? Oui ! La NBA est-elle UNIQUEMENT une ligue de géants ? Pas tout à fait. La taille est bien sûr un avantage. Mais au cours de l’histoire, quelques joueurs ont pris un malin plaisir à prouver qu’ils avaient leur place au plus haut niveau, malgré leur petite taille.
Tour d’horizon des plus petits joueurs à avoir foulé un parquet NBA !
Les plus petits joueurs NBA
Ce ne sont pas les joueurs les plus connus (excepté la mascotte Muggsy Bogues), mais ces joueurs ont réalisé l’exploit de se faire une place auprès des plus grands malgré une taille ne dépassant pas la barre des 170 cm (5’7 »).
1. Tyrone « Muggsy » Bogues (1m60)
Avec ses 160 cm, Muggsy Bogues est le plus petit joueur de l’histoire de la NBA et de loin. Il est aussi le nom le plus connu de cette liste.
Après 4 années passées à Wake Forest (la fac de Tim Duncan et Chris Paul entre autres), il est drafté en 12e position en 1987 par les Washington Bullets. Après seulement une saison à D.C. le lilliputien est sélectionné par les Charlotte Hornets dans le cadre de la draft d’expension de 1988.
Au cours de ses 14 ans de carrière NBA, Muggsy Bogues est devenu un joueur solide et une véritable mascotte. Être le plus petit joueur de l’une des équipes les plus tendances des 90’s peut aider à s’attirer la sympathie du public.
Mais si Muggsy est entré dans le coeur des fans, c’est avant tout parce qu’il était un joueur hargneux jouant avec une grande intensité. Depuis sa retraite en 2001, il n’a jamais vraiment quitté la sphère du basket.
Après avoir été head coach en WNBA aux Charlotte Sting de 2005 à 2007, il est désormais ambassadeur des Hornets depuis 2014. Les enfants des années 90 se souviendront de son apparition dans le iconique Space Jam.
2. Earl Boykins (1m65)
Non-drafté en 1998, Earl Boykins est parvenu à faire son trou en NBA en devenant un bon joueur de rotation. Si son nom n’évoque pas grand chose, même auprès des fans les plus assidus, son passage au plus haut niveau est loin d’être anecdotique.
Il cumula près de 8,9 points, 1,3 rebond et 3,2 passes de moyenne au cours de ses 13 ans de carrière. Boykins a signé sa meilleure saison en 2006-2007 du côté des Denver Nuggets. Il inscrivit plus de 15 points par match cette année-là. Pas mal pour un joueur de 1m65 !
3. Melvin Hirsch (1m68)
Plus petit joueur de l’histoire avant l’arrivée de Muggsy Bogues en 1987, Mel Hirsch est entré dans les annales de la NBA grâce à sa petite taille.
Avec 13 matchs joués lors de la saison 1947-1948 sous les couleurs des Boston Celtics, le meneur non-drafté n’a pas réellement marqué la ligue de son empreinte. Mel Hirsch est décédé en 1968 d’une leucémie à l’âge de 47 ans.
4. Spud Webb (1m70)
Son nom n’est peut-être pas aussi connu auprès du grand public que celui de Muggsy Bogues, pourtant les amateurs de la balle orange savent très bien qui il est. Et pour cause, Spud Webb se remarqua lors du Slam Dunk Contest 1986, qu’il remporta face à Dominic Wilkins. Malgré sa taille réduite, Webb est un virtuose de la discipline.
Drafté en 87e position par les Pistons en 1985 (7 tours de draft cette année-là), Spud Webb se retrouve rapidement sans club. Atlanta en profita pour l’ajouter à son effectif déjà très athlétique. Après 6 saisons passées en Géorgie, il prit la direction des Sacramento Kings. C’est en Californie qu’il réalisa ses meilleures années au scoring. Il prit sa retraite à Orlando en 1998.
5. Greg Grant (1m70)
Drafté en 52e position en 1989, Greg Grant débuta sa carrière NBA du côté des Phoenix Suns. Après une année sous le soleil d’Arizona, le joueur ne cessa de passer de franchise en franchise : New York, Charlotte, Philadelphie, Denver, de nouveau Philadelphie, Washington et encore Denver. Le tout entrecoupé de passages à l’échelon inférieur.
Il prit sa retraite à l’issue de la saison 1998.
6. Keith Jennings (1m70)
Non-drafté en 1991, Keith Jennings dut patienter une année avant de trouver une place au sein d’un effectif NBA. Arrivé aux Golden State Warriors en 92, il n’y restera que 3 saisons et 164 matchs avant de passer le reste de sa carrière à l’étranger.
Il raccrocha ses baskets en 2004 après une ultime saison passée du côté de Strasbourg.
Mais aussi…
Un peu trop « grands » ou avec une carrière trop légère, ces joueurs ont manqué de peu leur place dans notre infographie. Pour autant, notre tour d’horizon des plus petits joueurs NBA serait incomplet sans les mentionner.
Monte Towe (1m70)
Monte Towe fut sélectionné au Pick 57 de la draft 1975 par les Denver Nuggets. Du haut de ses 170 cm, le joueur ne disputa que 51 matchs NBA. À l’issue de sa saison rookie, il se lança dans une carrière dans le coaching universitaire.
Wataru Misaka (1m70)
Ce joueur d’origine japonaise ne disputa que 3 petites rencontres NBA, sous les couleurs des Knicks, lors de la saison 1947-48. Après son année rookie, il refusa une offre des Harlem Globetrotters pour rentrer chez lui dans l’Utah où il devint ingénieur.
Herm Klotz (1m70)
Celui que l’on surnomme Red Klotz a une histoire peu banale. Arrivé aux Baltimore Bullets en 1947, l’année où la franchise décrocha son unique titre, le joueur d’1m70 ne disputa que 11 matchs avant de quitter la ligue. Il joua alors pendant près de 4 décennies (jusqu’en 1989) au sein des Washington Generals, une équipe de basket d’exhibition adversaire des Harlem Globetrotters.
Charlie Criss (1m75)
Non-drafté en 1970, Charlie Criss finit par trouver une place en NBA en 1977. Il passa huit saisons pour l’essentiel passé au sein des Atlanta Hawks. Depuis sa retraite sportive, il connut une seconde vie professionnelle riche et variée : professeur de golf, commentateur pour les Hawks, entraîneur d’une équipe de ligue mineure, etc.
Calvin Murphy (1m75)
Sans faire offense aux autres joueurs cités, Cal Murphy est un joueur d’un tout autre calibre. Sélectionné en 18e position par les San Diego Rockets en 1970 Murphy resta au sein de la franchise jusqu’à sa retraite en 1983.
Malgré un nom qui ne parle pas tellement à la jeune génération, le joueur de poche est une vraie légende à Houston. All-Star en 1979 et intronisé au Hall of Fame en 1993, il a eu l’honneur de voir son numéro 23 retiré par son équipe de toujours.
Top 5 « subjectif » de nos petits joueurs favoris
Parler des plus petits joueurs de l’histoire, nous a poussé à nous intéresser à tous ces joueurs qui ont réalisé des prouesses phénoménales malgré une taille réduite. En général en NBA, un « petit » est un joueur ne dépassant pas 1m85.
Partant de ce critère arbitraire mais objectif, nous nous sommes lancé dans un TOP très subjectif de nos petits joueurs préférés.
Isaiah Thomas (1m75)
Comment ne pas être touché par ce petit bonhomme ! Isaiah Thomas a un parcours qui force le respect et l’admiration tant au niveau professionnel que personnel.
Drafté en 60e position en 2011 par les Kings, il parvint à s’imposer dans la rotation dès son année rookie où il passa en moyenne plus de 25 minutes sur le parquet. Après 3 années dans la capitale californienne, Thomas prit la direction des Suns. Malheureusement dans cet effectif déséquilibré, la sauce ne prend pas et Thomas est envoyé à Boston après 46 matches.
En arrivant aux Celtics, Isaiah dut repartir de zéro pour s’imposer dans l’effectif de Brad Stevens. Mais à Boston, le petit meneur a la confiance du coach et ça se voit. Il joue beaucoup et ses statistiques montent en flèche.
Sa carrière prend alors une tournure inespérée pour ce dernier choix de draft. Ses performances sont récompensées par 2 sélections au All-Star Game (2016, 2017).
Au-delà des chiffres, ce que l’on retiendra de son passage à Boston, est sa campagne de Playoffs 2017. Quelques heures avant le début du 1er match des C’s face aux Bulls, Isaiah apprit la mort tragique de sa petite soeur dans un accident de la route. Il décida de tenir sa place et inscrivit 33 points.
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, il se blessa à la hanche quelques matchs plus tard, mais continua à jouer pour aider les Celtics à gravir les étapes en post-season. En vain !
En août 2017, il fut envoyé aux Cavaliers dans le cadre du trade de Kyrie Irving aux Celtics. Diminué par sa blessure à la hanche, il peina à revenir à son meilleur niveau. Passant de franchise en franchise (Lakers, Nuggets, Wizards et Clippers où il a été coupé), Isaiah Thomas n’est plus parvenu à redevenir le joueur qu’il était à Boston. Tout simplement injuste !
Nate Robinson (1m75)
Retraité depuis 2018, Nate Robinson avait un style de jeu très spectaculaire. Excellent dunker, il remporta le Slam Dunk Contest à trois reprises (2006, 2009 et 2010). Il passa ses 5 premières années dans la ligue au sein d’une même franchise, les Knicks.
Puis, il connu ensuite pas moins de 7 équipes au cours de la 2ème moitié de sa carrière : Celtics, Thunder, Warriors, Bulls, Nuggets, Clippers, Pelicans. Il joua également en Israël, Venezuela et au Liban.
Damon Stoudamire (1m77)
Ce natif de Portland eut une belle mais inégale carrière au sein de la grande ligue. Il fut drafté au Pick 7 en 1995 par la toute jeune franchise des Toronto Raptors. Le meneur, que l’on surnomme Mighty Mouse, apparut rapidement comme un joueur prometteur.
Sa première année fut récompensée par le trophée de Rookie of the Year. Mais c’est en Oregon qu’il connut la plus belle partie de sa carrière.
Malgré des performances satisfaisantes sur le plan sportif, son passage à Portland fut entaché par des problèmes d’addiction à la marijuana. Il prit sa retraite en 2008, après une fin de carrière moins en vue aux Grizzlies et aux Spurs.
Allen Iverson (1m83)
Un titre de Rookie of the Year, 11 fois All-Star, 7 nominations dans des All-NBA Team, 1 titre de MVP, 2 titres de MVP du All-Star Game, une intronisation du Hall of Fame et des statistiques impressionnantes en termes de points et d’interception.
Allen Iverson a un CV hallucinant pour un petit bonhomme d’1m83. Il est d’ailleurs le plus petit MVP de l’histoire de la NBA. Et pourtant, il manque une ligne à son palmarès. Sans doute la plus importante. Allen Iverson n’a jamais soulevé le trophée Larry O’Brien.
Et ce, en dépit de sa fabuleuse saison 2000-2001, où il chuta en finales face aux Lakers (Victoire des Californiens 4-1).
Mais ce qu’on regrettera par dessus tout, est sa fin de carrière indigne pour un joueur de son calibre.
Tim Hardaway (1m83)
Pour les plus jeunes, le nom de Tim Hardaway s’accompagne d’un « JR » et fait référence au joueur des Dallas Mavs. Mais les vieux de la vieille se souviendront forcément du papa : le vrai Tim Hardaway. Il est impossible de mentionner ce patronyme sans avoir une pensée nostalgique pour la NBA des années 90.
Le jeu y était âpre et intense. Ce style de jeu allait comme un gant à ce petit meneur à la tête ronde et joviale. Pour se frayer un chemin au cercle, Hardaway avait une arme infaillible : le cross-over.
Son palmarès, bien qu’un peu moins fourni ressemble un peu à celui d’Iverson. RoY, All-Star (x5), apparitions dans des All-NBA Team et … 0 titre !
On retiendra son duo iconique formé avec Alonzo Mourning au Heat.
Top 10 des plus petits joueurs NBA de la saison 2019-2020
- Isaiah Thomas (1m75) : 40 matchs aux Washington Wizards
- Chris Clemons (1m75) : 29 matchs aux Houston Rockets
- J.J. Barea (1m78) : 26 matchs aux Dallas Mavericks
- Jared Harper (1m78) : 3 matchs aux Phoenix Suns
- Tremont Waters (1m78) : 10 matchs aux Boston Celtics
- Carsen Edwards (1m80) : 35 matchs aux Boston Celtics
- D.J. Augustin (1m80) : 49 matchs au Orlando Magic
- Chris Chiozza (1m80) : 21 matchs aux Washington Wizards et aux Brooklyn Nets
- Jordan McLaughlin (1m80) : 30 matchs aux Minnesota Timberwolves
- Frank Mason (1m80) : 6 matchs aux Milwaukee Bucks
Une espèce en voie d’extinction
Malgré les belles histoires de ces joueurs de poche qui ont réalisé l’impossible, la tendance actuelle est de moins en moins en faveur des joueurs de petite taille.
Si les 90’s-00’s étaient un terrain favorable aux meneurs « Polly Pocket », la réalité actuelle en est tout autre. Le jeu NBA a évolué et les franchises recherchent des joueurs polyvalents pouvant défendre sur plusieurs postes.
Malheureusement, la petite taille n’est plus que jamais vue comme une faiblesse, une faille que les équipes adverses pourraient exploiter.
Certains meneurs actuels, comme Damian Lillard (1m88), Trae Young (1m83) ou Chris Paul (1m83) excellent à leur poste en ne dépassant pas la barre des 190 cm. Mais un autre type de meneur plus grand a émergé et tend à se généraliser, dans le sillage notamment de Luka Doncic (2m01) et Ben Simmons (2m08).
Pour en savoir plus sur cette évolution, nous vous conseillons la lecture de cet article.
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