Pourquoi les joueurs des Bulls ont-ils choisi leur numéro ? Interrogés par le Darnell Mayberry pour The Athletic en octobre 2019, les joueurs des Chicago Bulls nous révèlent chacun la raison du choix de leur numéro de maillot.
Que se soit pour rendre hommage à sa famille, à son joueur préféré ou pour une raison plus originale, il se cache toujours une petite histoire derrière un numéro. À vous de choisir votre préférée !
Pourquoi Coby White porte le 0 ?
Luke Kornet
« Pour être honnête, il n’y a pas vraiment de signification. J’avais l’habitude de porter le numéro 3, mais il était déjà pris lorsque je suis arrivé à New York. Et puis, je ne sais pas, j’aime les chiffres simples. Ça fait plus propre. Le numéro 2 était disponible, donc je l’ai pris ».
Non-drafté en 2017, Luke Kornet débuta en NBA au sein des New York Knicks. S’il a bien porté le numéro 3 durant ses quatre années à la fac de Vanderbuilt, Kornet porta le 21 lors de ses piges en G-League aux Westchester Knicks. 21 ? Tiens, tiens, un numéro à deux chiffres !
Shaquille Harrison
« Ça a toujours été un numéro de famille pour mon frère et moi. Nous avions l’habitude de regarder Allen Iverson à l’époque. J’avais l’impression que tous les grands joueurs portaient le 3. J’adorais ce numéro. Mon frère et moi l’avons toujours porté. Et nous l’avons gardé. »
Dwyane Wade, Allen Iverson ou encore Ben Wallace. Difficile de ne pas être d’accord avec le jeune Harrison quand il dit que le 3 est le numéro des grands joueurs. Non-drafté en 2016, Shaquille passa ses deux années dans la ligue en Arizona, au sein des Suns (avec le #10) et de sa franchise G-League affiliée (avec le #3).
Cristiano Felicio
« C’est pour ma famille. Le 6 représente mes quatre frères et sœurs, ma mère et moi. C’est pour ça que je porte le n°6. Je ne l’ai pas toujours porté, parce que quand j’était plus jeune, le 6 n’était pas toujours disponible. J’ai donc porté le numéro 21 parce que Kevin Garnett était une de mes idoles. Mais depuis, je porte le numéro 6 pour cette raison. »
Non-drafté en 2014, Felicio fait son entrée en NBA en 2015 en signant chez les Bulls. Il porta le 21 lors de son passage dans le club brésilien de Flamengo.
Zach LaVine
« J’ai porté le numéro 14 toute ma vie. Le 8, je ne l’ai porté qu’à l’AAU. Le 14 était le numéro de mon père quand il jouait au baseball. Alors je l’ai porté en grandissant. Quand je suis arrivé à Minnesota en tant que rookie, Pekovic l’avait ».
« Le numéro 8 m’avait plutôt bien réussi, alors je l’ai gardé quand j’ai été échangé ici. Je l’ai demandé à RoLo (Robin Lopez) et il me l’a donné. »
Zach LaVine n’a passé qu’une petite année à UCLA au cours de laquelle il arbora le numéro 14. Drafté en 13ème position par les Minnesota Timberwolves en 2014, il dut se résigner à choisir le 8, qu’il avait déjà porté lors de programmes AAU (Meetings sponsorisés par des grandes marques durant l’été pour permettre aux facs et aux franchises NBA de trouver les nouveaux talents).
Au moment de l’arrivée de LaVine aux Wolves, le pivot Monténégrin était alors solidement intégré dans l’effectif, difficile alors pour le rookie de lui demander son numéro. Impliqué dans le trade de Jimmy Butler aux Wolves, LaVine atterrit à Chicago où il décida de garder le 8 qu’il affectionne désormais.
N’étant pas disponible, il dut en faire la demande auprès de Robin Lopez qui le portait depuis un an. Ce dernier accepta de reprendre son ancien numéro universitaire, le 42.
Daniel Gafford
« C’était un choix de dernière minute. Je n’ai pas vraiment d’explication pour le moment. Mais je suis presque sûr d’en trouver une. Ma mère m’a dit des choses que ma tante lui racontait. Quelque chose en lien avec la Bible. Une fois que j’aurai trouvé, je suis sûr que ça aura une signification appropriée. Mais pour l’instant, je n’ai pas d’explication officielle. C’est juste un numéro que j’ai choisi pour commencer ma carrière. »
Le manque d’explication est déjà une explication. La déclaration de Daniel Gafford en est un très bel exemple. Gafford portait le numéro 10 à la fac d’Arkansas.
Chandler Hutchinson
« Je crois que c’était mon premier numéro. J’ai grandi en regardant Vince Carter. Ça n’a pas une signification folle. Vince était fun. Alors je me suis dit : « J’adore ce numéro! ».
Chandler Hutchinson passa 4 années à la fac de Boise State avec le numéro 15 floqué dans le dos. Drafté au 22ème pick par les Bulls, il put conserver son numéro de toujours. Même si Hutchinson n’est pas le joueur le plus connu de NBA, c’est sympa de voir l’héritage de Vince Carter perdurer dans la ligue, lui qui y passa 22 ans.
Adam Mokoka
« L’année dernière, lorsque je jouais en Serbie, j’avais 20 ans. Alors ils m’ont donné ce numéro. Je l’ai gardé en arrivant ici. Ce n’est pas vraiment important. »
En lisant la raison du choix de son numéro, on comprend facilement qu’Adam Mokoka n’y attache aucune importance.
Non-drafté en 2019, Mokoka est tout de même parvenu à faire son trou aux Bulls.
En 11 matchs joués, le Français cumula en moyenne 2.9 points, 0.9 rebond et 0.4 passe pour 10.2 minutes. Le 7 février 2020, Mokoka entra dans l’histoire de la NBA, en livrant une très belle prestation : 15 points en 5 minutes à 100% de réussite. Très propre !
Thaddeus Young
« Les fans me l’ont choisi quand je suis arrivé dans la ligue. Donc, quelle que soit l’équipe dans laquelle je me suis trouvé, j’ai toujours essayé d’avoir le 21. C’est important pour moi. C’est grâce aux fans que la NBA est ce qu’elle est aujourd’hui. Ils sont une grande partie de ce que nous sommes en tant que joueurs. Ils sont une grande partie de la ligue. Avant cela, j’ai porté le 33 au lycée et à l’université. »
De toutes les histoires qui se cachent dernière le choix d’un numéro de maillot, il faut bien admettre que très peu de joueurs placent les fans au cœur de leur réflexion. Arrivé dans la ligue en 2007, après avoir été sélectionné au pick 12 par les Philadelphia Sixers, Young a porté le 21 durant ses 7 premières années en NBA.
Échangé aux Timberwolves en 2014, Young renoua avec le 33, son ancien numéro. Le 21 étant le numéro attribué à jamais à Kevin Garnett. Même si le 21 n’a pas été retiré, il n’a jamais été donné à un autre joueur depuis le départ de KG en 2007 pour Boston. Transféré en 2015, aux Nets dans le cadre du retour de Garnett aux Wolves, Young porta le 30 durant son séjour d’un an et demi à Brooklyn.
Otto Porter Jr
« Ça a toujours été mon numéro préféré. Je le porte depuis que je suis tout petit. J’aime juste le 22. Clyde Drexler. J’étais fan de plein de gars qui portaient ce numéro. »
Contrairement à Lauri Markkanen, Otto Porter Jr porte un vrai attachement pour son numéro. L’arborant déjà à Georgetown, où il passa deux années, l’ailier eut la chance de pouvoir le conserver à Washington et Chicago.
Parmi les plus illustre dépositaire du 22 en NBA, il y a bien sûr Clyde Drexler, que Porter cite, mais également Elgin Baylor ou Dave DeBusschere. Plus récemment, le 22 compte un nouvel adepte avec Jimmy Butler, qui le porte au Heat en hommage à son ancien coéquipier Taj Gibson.
Lauri Markkanen
« C’était ma cinquième option. Je voulais le 23, mais évidemment ce n’était pas possible. C’était mon numéro en équipe nationale. Ensuite, je voulu le numéro 10 par rapport à l’Arizona. Mais c’était le numéro de Bob Love. Le 44 était mon numéro au lycée et celui avec lequel j’ai grandi. Mais Niko (Mirotic) l’avait déjà. Alors je me suis dit : « Peut-être que je vais tout combiner : 44, 23 et 10 et choisir le 77. » Mais Joffrey Lauvergne était dans l’équipe, alors je n’ai pas pu le choisir. J’ai donc eu deux jours pour me décider. J’hésitais entre le 14 et le 24. J’ai pensé que Zach allait prendre le 14, alors j’ai choisi le 24. »
Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Lauri Markkanen aura bien eu du mal pour se trouver un numéro au sein de l’illustre franchise de l’Illinois. Il faut dire que le Finlandais ne s’est pas facilité la tâche. Avoir comme 1er choix le 23 quand on joue pour les Bulls, c’est quand même très ambitieux.
À la lecture de la déclaration de Markkanen, le 24 était donc loin d’être d’un choix de cœur. Lorsque le journaliste lui demande s’il va désormais le garder toute sa carrière, la réponse du Finlandais a de quoi faire sourire : « Je ne sais pas. Je verrai. Mais je n’en fais pas la promesse ».
Tomas Satoransky
« Mon numéro a toujours été le 13. Mais quand je suis arrivé chez les Wizards, Marcin Gortat l’avait déjà. Alors je l’ai juste inversé. Il n’y a rien de magique. J’ai juste inversé les deux numéros. J’ai donc gardé le numéro que j’avais avec les Wizards. Le 31 est donc mon numéro en NBA. Je l’aime bien maintenant. On n’a pas l’habitude de porter ce genre de numéro en FIBA, donc c’est un peu spécial. »
Tomas Satoransky avait déjà une belle carrière avant d’atterrir aux Wizards en 2016. Passé notamment par Séville et Barcelone, l’arrière tchèque n’a pourtant pas toujours porté le 13, comme il le prétend. S’il l’a bien porté au sein du Barça, il arbora le numéro 8 à Séville, qu’il porte également avec sa sélection nationale.
Kris Dunn
« Mon grand frère le portait au lycée. »
Kris Dunn passa 4 années à la fac de Providence où il porta le numéro 3. Drafté en 5ème position par les Minnesota Timberwolves en 2016, Dunn conserva le 3 durant son unique saison passée à Minneapolis. Le 32 étant la chasse gardée de Karl-Anthony Towns. Envoyé aux Bulls avec Markkanen et LaVine dans le cadre du transfert de Butler, Dunn opta pour le 32.
Wendell Carter Jr
« Si je porte le 34, c’est tout simplement en référence à mon père. Il l’a porté toute sa vie. Je pensais changer de numéro, mais je vais m’en tenir au 34. Len Bias était son joueur préféré. C’est la seule raison pour laquelle je le porte. J’ai toujours joué avec le 34. »
Le nom de Len Bias est connu par tous les fans de NBA comme étant l’un des plus gros gâchis de l’histoire. Véritable sensation en NCAA, Bias est drafté en 2ème position par les boston Celtics en 1986. Il perdit tragiquement la vie deux jours après sa draft à la suite d’une overdose de cocaïne.
Denzel Valentine
« À Michigan State, je voulais le numéro 23. Mais ils m’ont dit que je ne pouvais pas le porter parce qu’ils allaient le retirer pour Draymond (Green), ce qui n’était pas vrai. J’ai donc voulu le 32, mais il était retiré pour Magic Johnson. Et puis, le 45 s’est avéré être le numéro de mon père quand il jouait à Michigan State. Mon père était très fier de moi et était très excité quand je lui ai dit que j’allais porter le numéro 45. C’est donc pour ça que je le porte. »
Michigan State a tardé à retirer le numéro 23 de Draymond Green, mais a fini par le faire le 3 décembre 2019. Au moment où Valentine arrive aux Startans (2012-2016), Green vient tout juste de finir son cursus universitaire (2008-2012).
On peut comprendre leur réticence à donner le numéro d’un joueur qui à compter pour leur histoire. Par contre, il est plus surprenant de voir qu’ils aient autorisé Xavier Tillman à le porter de 2017 à 2020.
Concernant le numéro 32, Michigan State l’a bien retiré mais pour honorer Greg Kelser.
Magic Johnson portait le 33 à la fac.
Ryan Arcidiacono
« Eh bien, j’avais le 15. Mais quand Chandler (Hutchison) est arrivé, il l’a pris. Quand durant l’été, Steve (Panko) et John (Ligmanowski), nos responsables de l’équipement, m’ont demandé quel numéro je voulais maintenant, je leur ai dit : « Ok, donnez-moi le 51. » C’était le numéro de mon père quand il jouait au football à l’université de Villanova. Et ça a collé. J’ai eu de la chance l’année dernière en restant dans l’équipe et en jouant un peu. C’est quelque chose de spécial d’honorer ma famille, de représenter mon père. »
« Plus jeune, j’étais un joueur de football. J’essayais d’être dur. J’aimais le contact. J’ai grandi dans cette maison de six enfants. On était toujours en train de se battre. Toujours à faire du sport à l’intérieur de la maison. Alors je pense à toute ma famille quand je regarde ce numéro 51. Pour moi, c’est comme un numéro évoquant la dureté. Je sais que ce n’est pas vraiment un numéro pour un arrière. Mais je pense qu’il me ramène aux racines du football de ma famille. J’aime bien le porter sur le terrain maintenant. »
Non-drafté en 2016, Ryan Arcidiacono signa un contrat avec les Austin Toros, l’équipe de G-League affiliée des San Antonio Spurs. Après une année passé dans l’anti-chambre de la NBA, Arcidiacono fut recruté chez les Bulls où il fit la navette entre la G-League et la NBA. Il portait alors le 15. Alors qu’il était entre deux contrats, le rookie Chandler Hutchinson, tout juste drafté, lui chipa son numéro.
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